1er régiment étranger de cavalerie | 2073 | notes du dossier

Extrait d'une note interne d'Ares Arms sur les unités présentes à Caracas au début de l'année 2073


Le 1er régiment étranger de cavalerie

Le 1er régiment étranger de cavalerie (1er REC), stationné à Orange, est un régiment blindé léger, qui fait parti de la 6e brigade légère blindée. Le régiment compte 900 soldats, divisé en cinq escadrons : un escadron de commandement et de logistique, trois escadrons de combat et un escadron de reconnaissance. Le régiment est actuellement commandé par le colonel Thomas de Launay.

Organisation

Au sein des forces armées françaises, les régiments de la Légion étrangère et de Marine sont employés en première vague. Leur mission est de combattre avec un soutien limité et d'établir des avant-postes. Le 1er REC est un fer de lance.

Les trois escadrons de combat comportent chacun 10 chars légers à roues Lansquenet, la version française du Landsknecht produit par GIAT Industries, une filiale de Saeder-Krupp. Les 2e et 3e escadrons ont été modernisés au standard D2, dont le principal élément est un revêtement en ruthénium. Le 1er escadron devrait être modernisé à son tour dans les années à venir. Les 15 tonnes du Lansquenet permettent son transport aérien. Les véhicules blindés tout-terrain 4x4 Panhard Daguet du 4e escadron de reconnaissance intègrent aussi une technologie à base de ruthénium. L'escadron emploie également des drones aériens Lockheed Opti-X. L'escadron de commandement et de logistique peut déployer 4 véhicules de commandement Esprit Commandant. Le 1er REC compte actuellement 9 magiciens en service, affectés à l'escadron de commandement et de logistique. La procèdure opérationnelle requiert 3 magiciens pour fournir une couverture astrale et magique à chaque escadron déployé.

Au sein de la structure régimentaire de l'armée française, chaque escadron est déployé séparément. Le 2e escadron, accompagné par des éléments de l'escadron de reconnaissance et de l'escadron de commandement et de logistique, est actuellement présent à Caracas, sous commandement de l'ONU. Le régiment n'a pas combattu en tant qu'unité depuis la fin des Euroguerres. Le 1er REC n'a pas eu l'occasion de voir beaucoup d'action depuis : ces escadrons n'ont contribué qu'à des missions de stabilisation dans les Balkans et en Pologne. C'est le cas pour la plupart des unités de cavalerie et d'artillerie de l'armée française, étant donné que les interventions en Afrique au coté des forces de Saeder-Krupp et Esprt n'impliquent que des unités plus légères et aptes à des déploiements rapides.

> Les tanks seront même encore plus inutiles dans le scénario qui empêche l'état-major de dormir : le jour où les amazoniens décideront qu'ils veulent aussi la Guyane française.

Recrutement

En tant que régiment de la Légion étrangère, les soldats du rang et les sous-officiers du 1er REC sont des légionnaires. Un dixième des officiers sont promus dans les rangs des sous-officiers. Le reste des officiers sont français.

En théorie, seuls les étrangers peuvent s'engager comme légionnaires. Mais la tradition permet à des citoyens français de le faire tant qu'ils prétendent et s'enregistrent effectivement comme étrangers (généralement québecois ou suisse). Environ 21% des légionnaires sont en fait français. Au sein du 1er REC, ce chiffre monte à 34%. L'origine des légionnaires est le mirroir des événéments géopolitiques passés et présents. Les recrues polonaises et amazoniennes restent ainsi les plus nombreuses.

> C'est vraiment varié. Vous pouvez aussi tomber sur des colombiens, des vénézuéliens, des californiens, des utes, des tsimshians, à peu près n'importe où en Afrique, en Chine ou dans les Balkans, et même quelques employés de Cross Applied Technologies (ouais, il y en aussi eu pas mal de Fuchi à une époque).

> Les légionnaires reçoivent un SIN spécial, qui peut devenir un SIN français à la fin de leur engagement. La base de données est plutôt petite, donc il est presque impossible d'en falsifier un sans que ca se remarque. D'un autre coté, la Légion ne la partage avec personne en dehors des autorités françaises et d'Esprit Industries, donc, qui pourra dire si c'est un faux ?

Le recrutement de la Légion étrangère diffère des sociétés militaires privés comme MET2000 en celà qu'ils ne recherchent pas une expérience militaire préalable. A cause du niveau d'exigence physique, on retrouve un grand nombre d'orks et de nains dans les rangs. Bien que les textes ne leur interdisent pas explicitement de s'engager, les femmes orks ou trolls qui aurait pu réussir les tests ont toujours été poussé vers la porte de sortie jusqu'ici.

> Ils mettent la barre plus haut pour les implantés, quoique juste assez pour que ca reste intéressant. Beaucoup de candidats dépensent l'argent qui leur reste pour se faire implanter. Néanmoins, mieux vaut savoir que la sélection et l'entraînement sont connus pour provoquer des défaillances violentes sur les implants de mauvaise qualité. Et qu'ils n'aiment vraiment pas les pain editors.

Problème politique

Pour les officiers de l'armée française, les régiments de la Légion étrangère sont des affectations prestigieuses. Encore plus dans le cas du 1er REC, puisque les officiers issus de l'aristocratie choisissent traditionellement la cavalerie comme spécialité. Le général Antoine d'Orléans, ancien président de la République, a lui servi dans la Légion étrangère comme officier d'infanterie. Il est aussi un descendant du roi Louis-Philippe, qui a fondé la Légion en 1831, et son arrière grand-père Henri d'Orléans s'est engagé dans la Légion durant le 2e Guerre Mondiale, car la Loi d'Exil (abrogée depuis) lui interdisait de servir dans les armées françaises. Le général Alexandre de Rochefort, ancien chef d'état-major des armées, qui a servi sous les ordres du général d'Orléans plus tôt dans sa carrière, a lui servi au sein du 1er REC comme officier de cavalerie. Des accusations ont été portées contre les deux hommes quant aux rôle qu'ils auraient joué dans la conspiration pour renverser la 5e République et permettre l'élection d'Antoine d'Orléans à la présidence de la République. Ces accusations n'ont eu que peu d'effet sur leur popularité au sein des forces armées, en particulier au sein du 1er REC. Les services de sécurité français pensent que les officiers du 1er REC pourraient jouer un rôle clef dans le cas d'un coup d'état militaire, même si une telle tentative paraît aujourd'hui improbable. On suspecte qu'une des raisons pour laquelle le commandement des forces françaises à Caracas a été confié au colonel de Launay était de le tenir éloigné.

> Jusqu'ici, le gouvernement n'a saqué que les officiers de l'aristocratie qui étaient les plus compromis. Aller plus loin serait difficile sans risquer de décapiter les forces armées.

> Beaucoup de ces officiers ont trouvé un refuge et un emploi chez Esprit Industries, où le général à la retraite Alexandre de Rochefort profite de son immunité en tant que membre du conseil d'administration.