La présence du dossier sur le TIS dans mes travaux m'étonne toujours un peu. Je veux dire par là que si les services de renseignement ont toujours fait parti de mes sujets de prédilection (cf. les dossiers sur
Esprit,
l'opération Tanto, etc.), la nation elfique de Tir Tairngire est un des éléments que j'apprécie le moins dans l'univers de Shadowrun. En admettant le retour de la magie, des elfes et des dragons (difficile de faire autrement pour jouer à Shadowrun !), j'ai du mal à croire que les dirigeants pourraient faire accepter à leurs partisans la création d'un royaume de fantasy dirigé par un conseil des princes et régit par un système de classe, comme la terre promise, au niveau de l'Oregon. D'autant que suivant un calcul que j'aime beaucoup cité, le PIB du Tir équivaut a peu près à celui de la Finlande (fortuitement, c'est justement le pays d'origine du directeur du TIS), avec un train de vie gouvernemental et militaire beaucoup moins modeste.
La base du dossier était un dossier plus conséquent que j'avais écrit survolant les services de renseignement de divers pays et mégacorporations, où Tir Tairngire figurait, en raison du tropisme prononcé de Shadowrun pour la région de Seattle. A l'époque, n'ayant pas les suppléments traitant du sujet, le service du Tir avait hérité du nom de
Pelethir, le "cercle des espions", un nom forgé à partir du lexique du
Silmarillion de JRR Tolkien.
Par la suite, peut-être en raison des informations supplémentaires que je pouvais tirer des suppléments
Tir Tairngire et
Shadows of North America, j'avais écrit ce dossier sur le TIS, qui reprenait aussi le format des entrées de
L'encyclopédie du renseignement et des services secrets de Jacques Baud. Au passage, ma description du TIS s'inspirait fortement du Mossad israélien, comme raconté dans le texte, en raison des similitudes sur les début des deux services. La briéveté du dossier me semble révélatrice du peu d'idées que j'avais sur le sujet. Tout au plus, j'ai creusé du coté du prince Jonathon Reed, et de l'âge plutôt jeune auquel on lui a confié cette position. J'aurais pu me contenter de suivre le mouvement et de le considérer comme un bébé-pointe ou un elfe immortel de plus (les personnes qui ne connaissent pas Shadowrun sur le bout des doigts devrait lever un sourcil circonspect à la lecture de cette phrase, et je leur dit : demerdez-vous, j'ai la flemme d'expliquer). Les plus attentifs (ce que je n'ai pas dû être à l'époque, maintenant que j'y réflechis) auront remarqué la proximité entre la Finlande "natale" de Reed et la
City of Spires, quelques part en Lettonie, dont entre autre Harlequin est originaire (deuxième sourcil circonspect, et je maintiens ma réponse). A la place, j'ai préféré partir du coté du mystérieux bombardement des QG alliées et russes lors des Euroguerres (hey, ça par contre, c'est dans le livre des règles de Shadowrun !). Depuis, j'ai écrit pas mal d'autre choses sur le même sujet, comme dans le dossier sur les
Seraphim, et le prince Reed n'y a pas trouvé sa place, pour l'instant.