Hugh Werner faisait parti, avec
Kyle Hayden et
André Fergern d'un dossier intitulé "Trois magnats de la finance" sur mon tout premier site,
Shade. Des trois, Werner était le gentil : il investissait dans les technologies de communication, travaillait avec l'ONU, et ainsi de suite. Tout ce qu'on pouvait trouver à lui reprocher, était une histoire pas très nette de
trafic de technologies en cheville avec son ami Frank "Allenby" Tyler à la
NMA. Même dans le cadre de
ma campagne, qui remontait sur les origines de sa fortune et de ses contacts, il restait fondamentalement un type gentil. Non, définitivement, il n'y a rien qui vienne ternir cette image. Son rôle sur le plan scénaristique se résumait pour beaucoup à financer d'autres personnages aux visées tout aussi guimauve que les siennes, mais dont j'avais besoin pour faire avancer l'histoire, à défaut d'autre chose (depuis, je suis devenu plus vicieux).
Evidemment, le format des dossiers ne m'a pas incité à creuser sa psychologie. Si Werner était vraiment volontaire, en plus d'être gentil, il aurait essayé de changer le monde, et il serait sans doute mort ou ruiné depuis longtemps. Et en l'occurence, ca n'est pas le cas. Sa corporation fait affaire avec tout le monde. Quand Dunkelzahn ou Lucien Cross meurent, il pleure un tant son ami, puis les affaires reprennent, et il n'hésite pas à faire affaire avec Ares Macrotechnology, le grand enemi de Cross. On pourrait sans doute dresser un portrait moins flatteur en le décrivant comme un égocentrique, attiré par les flashs et les projecteurs, qui ne prendrait même pas le risque de faire d'être méchant de peur que ca écorne son image. Quand il se retrouve coincé dans une bataille juridique entre les marques Phoenics et Phoenix Bitoechnologies, il s'en tire en revenant la première à la seconde.
Telle que décrite dans les premières versions, j'avais sans doute donné un peu trop de poids à la Werner Global. L'évolution entre 2060 et 2070 permet d'envisager tous les réequilibrages, même si les péripéties n'ont rien de passionantes ni terriblement originale. En revanche, le personnage de Werner tel qu'il était décrit s'intégre presque trop bien aux événement qui cloture Emergence avec l'apparition publique des IA. J'en viens plutôt à me dire que l'ajouter de cette façon sonne presque faux, tellement le rôle qu'il pourrait jouer, compte tenu de son passé, devrait être au premier plan, et donc apparaître dans le supplément.
Les liens de Werner avec Dunkelzahn était plus explicites dans les versions précédentes, avec notament mention de la société-écran californienne Turner Datas qui passait de main en main entre Ares, Werner et la dragon. Elle devait jouer un rôle à un moment dans les intrigues que je prévoyais, mais je ne suis jamais allé jusque là. Arrivé en 2070, tout ça n'a plus beaucoup d'importance.
Les références au conflit entre les aborigènes, les corporations et le gouvernement australien coincident avec une description de l'Australie que j'avais faite avant la parution de Target:Awakened Lands. Dans ma version, on pouvait vraiment parler de rebellion aborigène, même si le cadre (officiel) du supplément marche quand même. Dans cette description, la plus grosse corporation australienne était la Trans-Global Operations, dont les activités dans le domaine minier et énergétique, correspondait tout à fait à Tanamyre Resources, son homologue dans T:AL.